Tout ce que vous devez savoir sur le paillage

Vous rêvez d'un potager productif, de haies verdoyantes et de massifs de fleurs fournis sans y passer trop de temps ? Vous aimeriez un jardin qui consomme moins d'eau et d'engrais ? C'est possible avec le paillage. Cette technique vous permet de ménager vos efforts et les ressources utilisées pour prendre soin de vos cultures. On vous explique comment procéder.

Le paillage consiste à recouvrir le sol, autour des plantations, d'une matière organique, minérale ou textile.

Il s'utilise au jardin et au potager. Vous pouvez pailler le pied des légumes, des fleurs, des arbres et des arbustes, qu'ils soient en pot ou en pleine terre.

Les avantages sont nombreux. Ce simple geste améliore les conditions de culture et limite les efforts du jardinier.

Avec une couche de paillis de cinq à sept centimètres, les rayons du soleil ne pénètrent pas le sol. La température est réduite de sept à dix degrés. La terre conserve l'humidité plus longtemps. Vous diminuez l'évaporation de l'eau et espacez les arrosages.

Vous avez planté un olivier alors que vous habitez au nord de la Loire ? Vous voudriez protéger la floraison précoce de vos primevères des rigueurs de l'hiver ? Paillez ! Le paillis empêche le sol de geler et préserve les végétaux. Mais n'attendez pas. Vous devez vous y prendre dès l'automne, avant que le froid ne s'installe. (Vous aimeriez plus de conseils pour protégez vos plantes durant la mauvaise saison ? Lisez notre article sur Comment protéger ses plantes en hiver ?)

Le paillage empêche la lumière de pénétrer le sol. Il endigue ainsi la germination et la propagation des mauvaises herbes et des adventices. Grâce à lui, vous n'aurez plus besoin d'utiliser des herbicides contre les plantes indésirables.

Pailler est également une solution pour contrôler la croissance des rhizomes. Le bambou, la Petite pervenche ou la menthe se révèlent vite incontrôlables en pleine terre. En paillant autour de votre haie ou de votre massif, vous stoppez l'invasion.

Le paillage n'est pas seulement bénéfique pour vos plantations. Il est aussi bon pour la terre. Il protège le sol des changements de température et évite la formation d'une croûte de battance.

Enfin, il favorise le développement des micro-organismes et des vers de terre qui transforment la matière organique en minéraux, indispensables à l'épanouissement des plantes. Votre sol devient plus fertile et nécessite moins d'engrais.

En fonction de vos goûts et de vos attentes, vous pouvez choisir un paillage organique, minéral ou textile.

Biodégradable et composé de végétaux, le paillage organique est fait avec :

Le paillage organique se décompose en humus et se change en engrais naturel. Il enrichit le sol avec des micronutriments et des oligo-éléments tout en valorisant les déchets verts. Si votre terre est pauvre, c'est le paillage à privilégier.

Mais le paillis organique a quelques inconvénients. Il se dégrade rapidement et doit être remplacé régulièrement pour que le sol soit toujours bien protégé. Pour pailler vos arbustes et vos vivaces, privilégiez les matériaux qui durent plusieurs mois, comme les paillettes de chanvre, le lin ou la paille.

Autre point négatif, les matières organiques absorbent et retiennent beaucoup d'humidité. Évitez de l'installer au pied de la Lavande aspic, de la santoline, du Grevillea ou de toute autre espèce qui déteste rester mouillée.

Le paillage minéral ne demande aucun entretien. Une fois installé, il résiste aux intempéries et ne s'abîme pas. Bien utilisé, il devient même un élément esthétique du jardin.

Mais le paillage minéral n'apporte aucun micronutriment au sol. Inerte, il ne fertilise pas la terre et ne contribue pas au développement de la faune locale.

Si vous voulez utiliser un paillis minéral, optez pour :

Le paillage minéral plaît aux plantes de rocaille et à toutes les variétés qui aiment la chaleur, mais pas l'humidité. L'agave, le Crassula arborescens, les succulentes et les cactus s'épanouiront au milieu des galets et des graviers.

Le paillage textile est une bâche en polypropylène que l'on fixe au sol avec des agrafes métalliques ou des griffes. Elle se place au pied d'un massif, d'un talus ou au potager… On peut aussi l'utiliser pour les allées et les bordures.

Très efficace pour freiner l'apparition des mauvaises herbes et la prolifération des drageons, la toile de paillage dure jusqu'à 15 ans. Elle résiste aux intempéries, aux rayons UV, aux écarts de température et même aux piétinements.

Au potager, le paillage textile est un véritable allié. Comme il réchauffe la terre au printemps, les légumes poussent plus tôt et plus vite. Enfin, il garde vos récoltes propres en les empêchant de toucher la terre.

L'inconvénient principal ? C'est moche. Avoir un bout de plastique au pied de son massif de fleurs n'est pas du meilleur goût. D'un point de vue pratique, le paillage textile n'a aucun effet sur la fertilisation du sol.

Le paillage s'effectue lors de la mise en terre ou après. Pour savoir quand pailler, suivez les conseils de l'application Monstera. Nous vous indiquons quel type de paillage mettre en place lors de la plantation et quand protéger vos cultures pour l'hiver.

Première étape : désherber l'endroit à pailler. Si le paillis limite la prolifération des mauvaises herbes, il ne fait pas disparaître celles qui sont déjà là.

Après le désherbage, vous devez ameublir la terre et l'assouplir. Ajoutez un peu de compost en surface et arrosez.

Épandez le paillage sur une couche épaisse de cinq à sept centimètres autour des plantes et arbustes de votre jardin. Faites attention à ne pas recouvrir le collet (le point de séparation entre les racines et la tige). Si vous avez de jeunes plants, commencez par pailler sur deux à trois centimètres. Vous pourrez ensuite la compléter pour atteindre sept centimètres.

Pour finir, arrosez le paillage pour l'humidifier.