L’Alocasia odora, une oreille d’éléphant parfumée

Les Alocasias sont surtout appréciés pour leur feuillage décoratif. L'Alocasia odora, lui, peut en plus être cultivé pour ses fleurs. Cette plante de la famille des Araceae, que l'on retrouve à l'état sauvage de l'Inde jusqu'au Japon, nous offre une floraison parfumée.

L'Alocasia odora ne dépasse pas 1,5 mètre de haut pour 80 centimètres de large. C'est une plante vivace au port touffu.

Dans leur milieu naturel, les Alocasias odora développent un tronc marron, d'environ 50 centimètres. Mais à l'intérieur ou sous un climat plus froid, la plante reste acaule. Seule une gaine verte, entourant les longs pétioles charnus, émerge de la souche rhizomateuse.

Les feuilles vert clair ont les nervures marquées. Ovales, elles ont une base cordiforme et mesurent jusqu'à 60 centimètres de long. Le feuillage semi-persistant se maintient tant que les températures sont positives. Lorsque le thermomètre passe en dessous de 0, les limbes tombent pour renaître au printemps.

Souvent, les fleurs d'Alocasia sont qualifiées d'insignifiantes. Mais pas chez l'Alocasia odora ! L'inflorescence, composée d'une spathe verte et d'un spadice jaune, dégage une odeur sucrée. Le parfum s'avère particulièrement puissant pendant la nuit. La floraison survient en été, mais, comme chez l'Alocasia wentii, elle demeure rare pour les plantes cultivées en intérieur.

Dans certains pays d'Asie, les feuilles et les tiges d'Alocasia odora sont bouillies, cuisinées et consommées. Cependant la plante crue ou mal préparée est très toxique. Elle contient des cristaux d'oxalate de calcium. Ils provoquent des irritations de la peau et des muqueuses ainsi que des troubles digestifs. Tenez votre spécimen hors de portée de vos animaux domestiques (chien, chat, lapin, etc.) et portez des gants quand vous le taillez ou le rempotez.