Les cochenilles, des redoutables parasites pour vos plantes

Ce parasite se développe plus favorablement dans les milieux chauds, confinés et humides. Il existe de nombreux modes et cycles de reproduction chez la cochenille, parfois même au sein d'une même espèce. Elle s'attaque toute l'année aux plantes intérieures ou sous serre. Dans le jardin, sa période de prédilection s'étend de juin à septembre.

Les mâles peuvent voler. Ils ne s'alimentent pas et survivent seulement quelques jours, le temps de la reproduction. Les femelles vivent plusieurs mois en attendant d'être fécondées. Elles restent fixées sur la plante et pondent une grande quantité d'œufs, regroupés sous forme d'amas à l'aspect cotonneux ou cireux. À leur stade le plus avancé, les larves se déplacent sans difficulté et peuvent être transportées par le vent, les insectes ou l'homme. C'est ainsi que la cochenille se dissémine.

Les larves et les femelles se nourrissent en enfonçant leur rostre dans leur plante-hôte. En pompant ainsi la sève, la cochenille blesse la plante, la prive de ses éléments nutritifs et l'affaiblit.

Selon les espèces, on remarque les cochenilles à :

·       des amas farineux, des coques brunes ou des gouttes collantes et transparentes sur la plante atteinte ;

·       des feuilles qui jaunissent de manière précoce et tombent ;

·       des taches jaunes qui apparaissent près de la nervure principale des limbes ;

·       un feuillage qui se couvre d'une substance noire comme de la suie (il s'agit d'un champignon, la fumagine, qui empêche la photosynthèse) ;

·       des feuilles qui peuvent être déformées, surtout les jeunes pousses, à cause de la toxicité de la salive ;

·       une croissance et une floraison ralenties, voire arrêtées.

L'insecte en lui-même peut être blanc, brun, rouge, vert, plat, rond ou ovale. On peut distinguer :

·       les cochenilles farineuses qui sont présentes le plus souvent sur les citronniers, les orangers et les orchidées et qui ont un corps mou et un aspect farineux ou cotonneux ;

·       les cochenilles à carapace qui ont un corps protégé par une carapace brune fixée et très difficile à dissocier. On les trouve sur les variétés ligneuses (arbres et arbustes) ;

·       les cochenilles à bouclier qui envahissent également les espèces ligneuses et possèdent un bouclier cireux ou duveteux dissociable de leur corps.

Les traitements naturels aident à cibler uniquement la cochenille et épargnent les insectes auxiliaires.

Il est essentiel de surveiller ses cultures à chaque arrosage : bien observer les tiges, les nœuds et les feuilles pour détecter le parasite au plus tôt. Aérer ou sortir ses plantes régulièrement pendant la belle saison évite les infestations.

Pour les plantes peu envahies, enlever les cochenilles avec un coton-tige ou un linge imbibé d'alcool à 90 °C ou d'eau savonneuse. Ôtez ensuite les coques cireuses à l'aide d'un couteau pas trop aiguisé que l'on passera entre la coque et la feuille.

Pour un traitement plus intensif :

·       mélanger une cuillère à café de savon noir liquide, une cuillère à café d'alcool à brûler, et une cuillère à café d'huile végétale. Pulvériser ce mélange sur la plante infestée deux fois à 30 minutes d'intervalle puis une fois par semaine jusqu'à la disparition des parasites ;

·       placer la plante à l'abri de la lumière directe du soleil pour que le traitement n'abîme pas le feuillage.

À l'extérieur, il est possible :

·       de passer le jet d'eau sur les végétaux les moins fragiles et de brosser les troncs pour déloger les cochenilles ;

·       de couper les branches infestées et de les brûler ;

·       de prévenir les invasions en installant des hôtels à insectes et des fleurs mellifères pour attirer les prédateurs de la cochenille comme la coccinelle.