Une bouture dans une éprouvette

10 plantes difficiles d’entretien à ne pas mettre entre toutes les mains

Article pour :Plant lover expérimentéPlant addict professionnel
La langue de belle-mère et le Chlorophytum comosum, très peu pour vous. Vous préférez les défis et les plantes qui nécessitent des soins constants. Découvrez notre sélection de plantes d'intérieur les plus difficiles à cultiver. Des variétés susceptibles de transformer Tistou les pouces verts en serial plant killer.

#1 La fougère de Boston (Nephrolepis exaltata)

Les fougères sont plus difficiles à maintenir en vie qu'on pourrait le penser - Photo par Bfishadow/ Flickr
Les fougères sont plus difficiles à maintenir en vie qu'on pourrait le penser - Photo par Bfishadow/ Flickr
Vous pensez sans doute qu'il n'est pas nécessaire de sortir d'Harvard pour vous occuper d'une fougère ? La Fougère de Boston pourrait vous faire changer d'avis. Sous ses sympathiques frondes aux découpes ondulées se cache une vraie diva.

Comme ses cousines Dryopteridaceae, la fougère de Boston apprécie les milieux humides. Mais ne comptez pas faire son bonheur en la collant à côté de la fenêtre de votre salle de bain. La plante a besoin de lumière et ne supporte pas les températures supérieures à 20 degrés. Pour la satisfaire, offrez-lui un humidificateur. Installez-la ensuite derrière une baie vitrée orientée à l'est ou à l'ouest et tamisée d'un voilage.

#2 Les Alocasias

Avoir un bel Alocasia n'est pas à la portée de tous les jardiniers - Photo par Harry Cooke / Pexels
Avoir un bel Alocasia n'est pas à la portée de tous les jardiniers - Photo par Harry Cooke / Pexels
On a longtemps débattu pour savoir qui, de l'Alocasia zebrina, de l'alocasia cucullata ou de l'Alocasia 'Black Velvet' allait figurer dans ce top des plantes les plus difficiles à cultiver. Et puis on s'est dit qu'ils le méritaient tous.

Les oreilles d'éléphant ont toutes le même défaut : elles mettent beaucoup de temps à s'adapter à leur nouvel environnement. Les premières semaines, même sans rempotage, leurs feuilles ne font que jaunir et tomber. Et une fois qu'elles ont pris leurs marques, les choses ne s'arrangent pas.

Les Alocasias sont sensibles à la sécheresse et aux excès d'eau. Ils n'aiment pas non plus les emplacements trop lumineux et sont la proie d'araignées rouges. Vous avez malgré tout décidé de vous lancer ? Retrouvez tous nos conseils d'entretien en téléchargeant l'application Monstera.

#3 Le Ficus lyre (Ficus lyrata)

Les taches rouges sur ce magnifique ficus indiquent un arrosage trop abondant - Photo par Skylar Kang / Pexels
Les taches rouges sur ce magnifique ficus indiquent un arrosage trop abondant - Photo par Skylar Kang / Pexels
D'après un sondage réalisé par un magasin de meubles anglais, 60 % des propriétaires de Figuier lyre auraient tué le leur.

Mais les meurtriers ont des circonstances atténuantes ! Le ficus lyrata déteste le changement. Vous le ramenez chez vous, ses feuilles tombent. Vous tournez le pot d'un quart de tour, ce qui restait du feuillage se fait la malle. Votre appartement a le malheur d'être baigné de lumière ? Les rares limbes qui avaient survécu brunissent !

Si vous souhaitez néanmoins accueillir cet arbuste vintage redevenu tendance chez vous, respectez ces quelques règles : ne le déplacez jamais, arrosez-le avec parcimonie et brumisez-le régulièrement.

#4 Le Caladium bicolore

Le Caladium bicolore mettra votre patience à rude épreuve - Photo par David J Stang/ Flickr
Le Caladium bicolore mettra votre patience à rude épreuve - Photo par David J Stang/ Flickr
À force de voir les feuilles cordiformes et translucides du Caladium bicolor inonder les réseaux sociaux, vous êtes prêt à succomber ? Attendez-vous à en voir de toutes les couleurs.

D'abord, car vous n'en profiterez que six mois sur douze. En effet, en automne et en hiver, le Caladium est en phase de dormance. Vous vous retrouvez à veiller sur un tubercule en priant pour qu'il ne pourrisse pas. Ensuite, car faire repartir un caladium depuis un bulbe n'est pas facile. Température, hygrométrie, luminosité, tout doit être parfaitement maîtrisé.

La belle saison est arrivée et votre Caladium commence à déployer son feuillage ? Vous n'êtes pas au bout de vos peines. Les tiges sont molles ? Cela peut être dû à un arrosage trop copieux ou pas assez généreux. Les limbes brunissent ? C'est peut-être à cause de l'exposition. Ou d'un champignon. Les feuilles jaunissent et tombent ? Tout va bien, cela fait partie du cycle de vie normal des ailes d'ange ! En octobre, toute la plante aura séché et vous n'aurez plus qu'à hiverner vos bulbes… en attendant le printemps.

#5 Le Maranta leuconeura

Les marantas sont-ils plus ou moins divas que les calathéas? On attend vos réponses en commentaire! - Photo par David J. Stang / Wikipedia
Les marantas sont-ils plus ou moins divas que les calathéas? On attend vos réponses en commentaire! - Photo par David J. Stang / Wikipedia
Les calathéas n'ont plus de secret pour vous ? Si vous avez la main verte, passez à la vitesse supérieure et adoptez le Maranta leuconeura.

À première vue, le Maranta leuconeura est simple à entretenir. Il se contente d'un terreau drainant, d'un peu de soleil et d'un arrosage hebdomadaire. En réalité, la plante prieuse ne pardonne ni les oublis ni les excès d'eau. Elle ne supporte pas non plus les courants d'air ou les radiateurs. Et gare à vous si vous omettez de la vaporiser ! Elle vous punira avec une invasion d'araignées rouges ou de cochenilles.

#6 La Stromanthe sanguinea Triostar

À quoi bon être une star si on ne peut pas faire de caprice? Photo par Maja Dumat / Flickr
À quoi bon être une star si on ne peut pas faire de caprice? Photo par Maja Dumat / Flickr
Autre Marantaceae qui n'est pas là pour rigoler, la Stromanthe sanguinea Triostar.

Pour admirer les motifs roses et rouges de son feuillage persistant, vous devrez investir dans un humidificateur ou une serre. La plante exige un niveau d'humidité difficile à atteindre dans nos intérieurs et une bonne lumière indirecte. Enfin, elle ne tolère pas les courants d'air. Pensez à la changer de pièce lorsque vous ouvrez les fenêtres en hiver. Le passage sous les 15 degrés, même pour quelques minutes, pourrait lui être fatal.

#7 Le rosier de Chine nain (Rosa Chinensis minima)

Cultiver un rosier en bonsaï, le défi ultime des jardiniers masochistes - Photo par Audrey / Wikipedia
Cultiver un rosier en bonsaï, le défi ultime des jardiniers masochistes - Photo par Audrey / Wikipedia
Certaines variétés de rosiers hybrides ont été conçues pour nous simplifier la vie. Et d'autres comme le rosier de Chine nain pour la rendre encore plus compliquée.

Aussi délicat que ses mini fleurs, le rosier miniature redoute les arrosages abondants, la sécheresse et le soleil direct. Le maintenir en vie en extérieur relève presque de l'exploit. Si vous avez envie de réaliser une prouesse, essayez de le cultiver en intérieur! Dans ce cas, assurez-vous de disposer d'une lampe qui reproduit la lumière du jour, d'un humidificateur, d'un ventilateur et d'une réserve d'engrais.

#8 L'orchidée Habenaria rhodocheila

Félicitations à l'orchidée Habenaria rhodocheila pour son titre d'orchidée la plus compliquée à cultiver - Photo par le Smithsonian museum
Félicitations à l'orchidée Habenaria rhodocheila pour son titre d'orchidée la plus compliquée à cultiver - Photo par le Smithsonian museum
Votre orchidée bambou vous donne des sueurs froides ? Il existe bien pire. L'Habenaria rhodocheila a été reconnue par l'American Orchid Society comme l'orchidée la plus difficile à faire pousser.

Pour espérer faire grandir et fleurir une Habenaria rhodocheila, vous devrez reconstituer les conditions de son milieu naturel. Comme toujours, me direz-vous. La difficulté ? Cette orchidée terrestre originaire d'Asie est habituée à la mousson. De l'apparition des premières pousses jusqu'à la floraison, vous devez l'arroser comme une rue de Bombay en été. Une fois la dernière fleur tombée, la plante entre en dormance et se passe d'eau. Vous serez tranquille pendant quelques mois, jusqu'à ce qu'une nouvelle feuille pointe le bout de son nez.

#9 La plante zèbre (Aphelandra squarrosa)

Si vous parvenez à satisfaire ses exigences, la plante zèbre saura vous récompenser - Photo par Wayne Ray / Wikipedia
Si vous parvenez à satisfaire ses exigences, la plante zèbre saura vous récompenser - Photo par Wayne Ray / Wikipedia
Venue des forêts du Brésil, l'Aphelandra squarrosa allie feuillage décoratif et floraison spectaculaire.

Mais les feuilles vertes nervurées de blanc et les fleurs jaunes de l'Aphelandra squarrosa se méritent ! Cette plante tropicale a besoin d'une période de repos hivernal et d'une bonne taille au printemps. Le reste du temps, procurez-lui un environnement lumineux, à l'abri des courants d'air et très humide.

#10 La Vénus attrape-mouche (Dionaea muscipula)

Les plantes carnivores, le niveau ultime du jardinage - Photo par Carnivorasland / Flickr
Les plantes carnivores, le niveau ultime du jardinage - Photo par Carnivorasland / Flickr
On pourrait croire que les végétaux qui chassent pour se nourrir sont des durs à cuire. Il n'en est rien. Les plantes carnivores, comme la Dionaea muscipula, font partie des espèces les plus compliquées à maintenir en vie.

Tout d'abord, il faut résister à la tentation d'actionner les mâchoires pour rien. Chaque piège fonctionne trois fois avant de mourir. À chaque fois que vous mettez votre doigt « pour voir », vous tuez votre Dionée attrape-mouche à petit feu.

Autre ennemi de la Dionaea muscipula : l'eau du robinet. Elle contient du calcaire, du chlore et des sels minéraux, un cocktail mortel pour les plantes carnivores. Lorsque vous donnez à boire à votre Vénus attrape-mouche, offrez-lui uniquement de l'eau de pluie ou de l'eau déminéralisée.
Par Servane Nemetz
le 12-04-2023 à 22h37
Étiquettes de l'article
Plantes d'intérieur
Les derniers articles Dans la même catégorie Newsletter
Monstera
Monstera - Guide de plantes !
Ouvrir
Téléchargez l'app !