Chez Ann-Laure, du Sansevieria aux alocasias

Article pour :Tous les plant parents

Ann-Laure a grandi au milieu des géraniums de sa mère. Chez elle, elle préfère les plantes exotiques. Aujourd'hui, elle cohabite avec plus de 80 spécimens dans son 60 m². De l'increvable langue de belle-mère aux très exigeants alocasias, elle revient pour nous sur son parcours de plant addict.

Comment as-tu commencé à t'intéresser aux plantes ?

J'ai commencé à m'intéresser aux plantes en 2019, lorsque je suis arrivée à Lyon. Je me suis rendue à une vente spécialisée et je me suis dit que j'allais faire simple pour mes débuts. J'ai jeté mon dévolu sur la Langue de belle-mère parce que je savais qu'elle ne risquait pas de mourir tout de suite. Pendant longtemps, je n'ai rien pris de plus faute de place. Mais depuis mon déménagement, j'en ai partout.

La langue de belle-mère, celle par qui tout a commencé

Combien de plantes possèdes-tu ?

J'ai arrêté de compter après 75 ! J'ai uniquement des plantes d'intérieur. Presque toutes sont des espèces tropicales. Pourtant, mon appartement ne se prête pas particulièrement à leur culture : il fait frais en hiver et trop chaud en été ! Je les choisis un peu par hasard. Je repère une variété que je trouve mignonne ou amusante.

Contrairement aux alocasias, les marantas se plaisent dans l'appartement d'Ann-Laure

Je possède trois ou quatre marantas, des monsteras, beaucoup d'alocasias, la Chaîne des cœurs et pas mal de Pothos. J'ai installé ma collection sur deux étagères, dans mon salon. Elle a en plus investi mon entrée, devenue ma pièce à plantes. C'est là que je les traite, que je les rempote. Enfin, j'ai quatre ou cinq spécimens dans le bureau, ce qui est agréable quand on télétravaille.

J'essaye de privilégier les petites plantes : elles prennent moins de place et ainsi, je peux en avoir plus ! Je les découpe aussi pour les multiplier. Ça me permet d'en donner ou d'agrandir ma collection.

Choisir des petits modèles, l'astuce d'Ann-Laure pour adopter plus de plantes

Quelles sont tes préférées ?

J'ai acheté récemment un Monstera acuminata qui est très beau. Il se sent plutôt bien chez moi. J'en ai déjà prélevé un peu pour la bouturer. Jusqu'à maintenant, ça tient, ça racine doucement.

Le petit dernier, le Monstera acuminata qui a déjà pris ses marques

J'ai quelques pothos argentés, notamment un Pothos exotica (Scindapsus pictus Exotica) et un Pothos argenté (Scindapsus pictus Argyraeus) que je trouve vraiment jolis. J'adore les pothos parce que, même si ce ne sont pas les plantes les plus remarquables, on peut faire quelque chose pour elles, on peut les voir grandir, les bouturer… On réussit à en prendre soin. Je peux me dire « j'y arrive, ça tient ». C'est assez gratifiant.

Est-ce qu'il y a des plantes dont tu envisages de te séparer ?

Ma Stromanthe sanguinea triostar qui a plus de marron que de rose sur elle ? Elle a eu un coup de chaud et une attaque d'acariens pendant mes vacances. Je tente de la sauver. Je pense qu'elle peut toujours repartir. J'ai vécu exactement la même expérience avec une Maranta, qui va mieux.

Quelles sont les prochaines variétés que tu voudrais ajouter à ta collection ?

Des alocasias ! Mais il faut que j'arrête avec les alocasias, ils ne m'apprécient pas tant que ça au final. Je suis d'ailleurs en train d'en perdre.

Mon rêve, ça serait de m'offrir un Monstera variegata, c'est beaucoup trop joli. Dans mon salon, ça serait un vrai effet waouh !

Quelle est ta plus grande réussite ?

Le Monstera deliciosa fait partie des plantes dont je suis la plus fière.

Le Monstera deliciosa poursuit sa croissance

Et puis, j'aime beaucoup une toute petite orchidée, que j'ai dénichée dans une grande enseigne de meubles. Elle m'a fait deux hampes florales magnifiques. Et maintenant, elle produit des rejets. Je suis contente. Finalement, je ne vais peut-être pas la tuer.

Et ton plus gros échec ?

Le Pothos 'Néon' (Epipremnum neon). Je crois que je l'ai acheté quatre ou cinq fois. C'est mon seul pothos qui a refusé de vivre. Pourtant, je m'en occupais exactement comme les autres. Mais les racines ne prenaient jamais. J'ai testé avec plus de lumière, plus de drainage, mais rien n'a fonctionné. Il me reste juste une pousse, des restes de ma dernière tentative… Je la regarde de loin en espérant que cette fois-ci, ça passe.

Cette fois c'est la bonne. Cinquième tentative avec le Pothos néon

Le pire, c'est que j'en ai un sur mon lieu de travail. Il est arrosé une fois tous les mois et lui va extrêmement bien.

Comment l'application Monstera t'aide-t-elle à entretenir ta collection ?

J'ai répertorié presque toute ma collection. J'utilise l'application Monstera surtout pour les arrosages et la brumisation. Je ne m'en sortais plus avec autant de plantes. Là, au moins, je suis sûre que tout le monde a eu à boire !

Quel conseil pourrais-tu donner ?

Mon premier conseil serait de ne pas débuter avec des petites plantes. Elles sont beaucoup plus fragiles ! Je parle en connaissance de cause.

Renseignez-vous aussi avant sur les variétés et la façon de les cultiver. J'ai eu des soucis avec certaines espèces d'Alocasia qui étaient vraiment très exotiques. Elles n'ont tenu que deux ou trois jours chez moi. Le transport avait été compliqué et, à leur arrivée, le terreau était détrempé. Je n'ai pas pu faire grand-chose.

Le mieux est de se faire la main sur des plantes simples, des pothos par exemple. Et ensuite, une fois qu'on gère, on peut se diriger vers des choses plus rares et plus compliquées.