Des succulentes dans des pots

Quel pot choisir pour rempoter ma plante ?

Article pour :Débutant et plant killer
Rempoter sa plante contribue à son développement, au même titre que l'arrosage, l'engrais ou l'exposition. Si vous devez choisir un terreau adapté à ses besoins, il en va de même pour le contenant. Afin de sélectionner le bon pot, prenez en compte trois critères : la taille, la matière et la forme. Un peu comme lorsque vous achetez un vêtement.

La différence entre un pot et un cache-pot

Avant d'aller plus loin, une explication s'impose. Si vous êtes un plant addict et que vous n'en êtes pas à votre première orchidée, vous pouvez passer cette partie. Si vous êtes un novice qui se demande comment ne pas tuer son premier Pilea, vous avez peut-être envie de connaître la différence entre un pot et un cache-pot.

Le pot est le récipient dans lequel vous versez le terreau et plantez votre nouvel ami. Il doit être percé pour évacuer l'eau. Si vous ne voulez pas inonder vos meubles, votre parquet ou votre tapis, placez une soucoupe sous le pot.

Le cache-pot est un accessoire de décoration. On en trouve en céramique, en métal, en osier… Il permet de dissimuler le pot. Les cache-pots ne sont pas troués. Vous ne pouvez donc pas y planter vos spécimens directement, car le surplus d'eau ne peut pas s'évacuer. Le cache-pot doit avoir un diamètre supérieur au pot, de trois centimètres de plus.

Environ 30 minutes après avoir arrosé, videz l'eau qui s'accumule dans la coupelle ou le cache-pot pour éviter qu'elle ne fasse pourrir les racines de la plante.

Quelle taille de pot choisir pour rempoter sa plante ?

Dans le commerce, les plantes sont vendues dans leur pot de culture. Ils sont souvent devenus trop petits et les racines s'échappent des trous situés à la base. C'est pourquoi nous vous conseillons presque toujours chez Monstera de rempoter après achat.

Votre plante va conserver son pot pendant au moins un an, avant le prochain rempotage. Sa taille doit donc lui permettre de poursuivre sa croissance. En moyenne, les racines prennent entre un demi et un centimètre par an. Certaines variétés, comme le Chlorophytum comosum ou le Philodendron, poussent plus vite et nécessiteront plus de marge.

  • Quelles doivent être les dimensions du pot ?
Plutôt que de vous lancer dans de savants calculs, fiez-vous au pot d'origine. Choisissez le nouveau un tiers plus grand que l'ancien. Votre plante aura de l'espace pour s'épanouir et profitera des nutriments présents dans le terreau. Si vous avez reçu une plante sans pot, une bouture par exemple, prenez-en un qui mesure deux à trois fois la taille de la motte.

La profondeur de votre pot dépend de la hauteur de la plante. Pour celles au port érigé ou dressé et les grimpantes, comme le Monstera deliciosa ou le Ficus elastica, la profondeur doit représenter un tiers de la hauteur de la plante. On conseille généralement une hauteur :

  • de moins de 20 centimètres pour les plantes à bulbes, les plantes naines, les plantes aromatiques et les annuelles à fleurs ;
  • de 30 centimètres au plus pour les herbacées de moins de 60 centimètres de haut ;
  • de plus de 30 centimètres pour les autres plantes vivaces.
  • Pot trop petit ou trop grand, quels sont les risques ?
On vous voit venir, les jardiniers très occupés ou paresseux. Vous êtes tentés de choisir un pot très grand qui vous épargnera le rempotage de printemps. Mauvaise idée. Votre Peperomia aura la place d'atteindre sa taille définitive. Mais il y a peu de chances que votre bouture survive jusqu'à l'âge adulte, perdue au milieu de ses 10 litres de terreau. À chaque arrosage, la terre va se gorger d'eau. La quantité de liquide sera supérieure aux besoins de la plante et le substrat ne pourra jamais sécher. Les racines se retrouveront dans un environnement trop humide et pourriront.

À moins de vouloir cultiver un bonsaï, ne choisissez pas non plus un pot trop petit. Non seulement votre plante ne grandira pas mais le terreau séchera très rapidement. Vous allez passer votre vie l'arrosoir à la main, mais votre plante n'aura jamais assez bu. Ses feuilles se flétriront et elle finira par développer des racines aériennes pour essayer de chercher de l'eau ailleurs.

Une exception cependant. Le Pothos, les langues de belle-mère, les cactus et certaines variétés aiment être à l'étroit. Ces plantes se plaisent dans un pot de la taille de leur motte ou légèrement supérieure. Lorsque c'est le cas, nous vous l'indiquons dans les conseils d'entretien que nous partageons sur l'application Monstera.

Quelle est la meilleure matière pour un pot de fleurs ?

Il n'existe pas de matière parfaite. Chacune a ses avantages et ses inconvénients. Pour trouver le pot qui correspondra le mieux à votre plante, réfléchissez à ses besoins, mais aussi à vos contraintes et à vos habitudes.

  • L'argile ou la terre cuite
Pots en argile par Anna Fox
Pots en argile par Anna Fox
L'argile est poreuse. Elle assure une bonne évaporation de l'eau. Si vous vous êtes montré trop généreux pendant les arrosages, les racines auront moins de risque de pourrir.

Mais les pots en argile ou en terre cuite sont fragiles et ne résistent pas au gel. Quand vous les disposez sur votre balcon ou votre jardin, vous devez les rentrer l'hiver afin qu'ils ne se fissurent pas. Autre désagrément, comme l'évaporation est plus rapide, vous devez arroser plus fréquemment.

Les pots en terre cuite et en argile conviennent à presque toutes les plantes d'intérieur et d'extérieur. Ils sont le meilleur choix pour les débutants et tous ceux qui ont la main lourde.

  • Le plastique
Légers, économiques, faciles à entretenir, disponibles dans presque toutes les tailles et les couleurs, les pots en plastique sont fantastiques. Ils peuvent s'utiliser pour les plantes d'intérieur ou au jardin.

Leur seul défaut est d'être complètement hermétiques. L'eau ne s'évapore que par la surface. En cas d'excès, le plastique retient l'humidité. Même si vous avez déposé une couche de drainage au fond, votre plante risque de pourrir.

Si vous cultivez des variétés soiffardes, comme l'Alocasia, les bambous, le bananier ou l'hortensia, le plastique vous aidera à espacer la fréquence d'arrosage.

  • Le bois
pot en bois par Fructibus
Pot en bois par Fructibus
Excellent isolant naturel, le bois protège la motte du froid, du gel ou de la neige en hiver. En été, il garde le terreau au frais.

Mais, s'il est installé en extérieur, vous devez l'entretenir et le lasurer régulièrement pour préserver l'esthétique d'origine. Attention à ne pas utiliser de produits toxiques qui nuiraient à la plante !

On choisit le plus souvent le bois pour les bacs qui accueillent les arbres. Si vous faites pousser sur votre terrasse ou dans votre jardin un érable du Japon, un figuier ou un olivier, vous tenez là la matière idéale.

  • Le béton
Pot en béton
Pot en béton
Avec leur design industriel, les pots en béton se fondent dans une déco moderne sans avoir besoin de cache-pot. Lourds et résistants, ils garantissent la stabilité des arbustes et des arbrisseaux plantés en extérieur. Avec un bac en béton, votre laurier-rose ne risque pas de tomber aux premières rafales de mistral !

Cependant, à cause de leur poids, les jardinières en béton se déplacent difficilement. Si vous en installez plusieurs sur votre terrasse ou votre balcon, pensez à vérifier que leur masse, ajoutée à celle du terreau et de l'arbre n'excède pas la charge autorisée.

  • Les pots géotextiles
Dernière tendance venue des États-Unis, les pots géotextiles sont faits à partir de matériaux recyclés.

Appelés également rootpouch, ils favorisent le développement du système racinaire. Lorsque la racine atteint la paroi d'un pot en plastique ou en terre cuite, elle continue sa croissance et s'enroule. Avec un pot géotextile, elle arrête de pousser. La plante se concentre alors sur la production d'une autre racine. De plus, les pots en géotextiles sont perméables. L'air y circule, ce qui évite l'apparition de champignons et conserve une certaine fraîcheur l'été.

Mais la matière a une durée de vie limitée. Au bout de sept ans, elle s'abîme et vous devez remplacer les modèles (et rempoter votre collection).

Les pots géotextiles sont adaptés à toutes les plantations. Ils sont particulièrement recommandés pour la culture des légumes racines ou des tubercules.

Quelle forme de pot choisir ?

Même si les plantes sont douées en maths, elles se fichent que leur maison soit ronde ou carrée. Les jardinières rectangulaires ou ovales permettent de réaliser des potées ou des compositions en mélangeant plusieurs variétés.

Pour les plantes qui se multiplient grâce à leurs stolons comme le Fittonia et certaines succulentes, des pots en forme de soucoupe sont un plus. La plante, qui n'a pas besoin d'un pot très profond, pourra s'y étendre et vous obtiendrez de nombreux rejets.

Différentes formes de pot par Seán A. O'Hara
Différentes formes de pot par Seán A. O'Hara
Quelle que soit l'espèce que vous voulez cultiver, méfiez-vous des formes trop originales qui empêchent d'accéder à la plante. Par exemple, avec un pot en amphore, vous êtes obligés de casser le contenant pour procéder au rempotage.
Par Servane Nemetz
le 01-02-2023 à 08h02
Étiquettes de l'article
Plantes d'intérieurPlantes d'extérieur
Les derniers articles Dans la même catégorie Newsletter
Monstera
Monstera - Guide de plantes !
Ouvrir
Téléchargez l'app !